Réforme des retraites : le Sniil accentue sa vigilance

La mobilisation contre le projet de réforme des retraites agite le pays depuis le 23 janvier, date à laquelle le texte a été présenté en conseil des ministres. Âge de départ à la retraite, pénibilité, majoration pour le 3ème enfant… les contours du texte se précisent. Le Sniil apporte son analyse.

 Un faible impact des mesures prévues ….

Examiné depuis le 30 janvier en commission des affaires sociales, ce projet prévoit de faire passer l’âge légal de retraite à 64 ans avec le nombre d’annuités prévu par la loi de 2014, soit 43 ans. Pour la profession, cette mesure présente un faible impact et est déjà une réalité puisque l’âge moyen de départ à la retraite à la CARPIMKO est de 64 ans et 3 mois à taux plein.

Cette réforme garantit l’autonomie de notre caisse, la CARPIMKO, sur ses missions. Ce maintien permet de sauvegarder les réserves de cette dernière et ainsi assurer notamment le paiement du régime complémentaire.

Pour le Sniil, la préservation de l’indépendance de la caisse de retraite apporte des garanties pour la profession, mais des interrogations autour de l’avenir du régime. Les réserves ne sont pas inépuisables et ne seront pas suffisantes à termes sans réelle refonte du système.

Ces éléments essentiels de la réforme ne doivent pas pour autant cacher nos craintes et attentes sur l’avenir du système de retraite des infirmières et infirmiers libéraux.

… mais des textes essentiels en attente

Si la réforme vise à amener plus d’équité entre les cotisants, cette dernière ne doit pas faire abstraction de la problématique des cotisations ainsi que la révision de leurs modalités pour les professionnels de santé. Les IDEL doivent bénéficier d’une simplification des cotisations et d’une pension digne au moment du départ à la retraite. Le Sniil sera intransigeant sur ce point essentiel pour la profession.

La prise en compte de la pénibilité du métier d’IDEL est également primordiale. La profession infirmière libérale doit prétendre aux mêmes aménagements de fin de carrière que prévoit la réforme pour les salariés ainsi que la possibilité d’un départ anticipé en cas « d’usure professionnelle ».

Enfin, depuis des années, le Sniil milite afin que la majoration pour le 3ème enfant soit prise en compte dans le calcul des retraites et restera inflexible sur ce point.[1]

Pour le Sniil ce projet de réforme des retraites ne prend pas suffisamment en considération la profession d’IDEL. Les pouvoirs publics doivent apporter des réponses concrètes à ces problématiques afin de proposer un système de retraite juste et équitable.


[1] Elections CARPIMKO 2022 : avec le Sniil, le droit à une retraite juste ! – mai 2022