Nominations de Catherine Vautrin et Yannick Neuder : le Sniil appelle à une action rapide pour les infirmiers libéraux
Ivry-sur-Seine, le 24 décembre 2024 – Le Sniil, Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux, salue la nomination de Catherine Vautrin au poste de ministre du travail, de la santé, des solidarités et des familles, et de Yannick Neuder au poste de ministre de la Santé et de l’accès aux soins.
L’année 2025 sera déterminante pour la profession, notamment la proposition de loi sur le métier infirmier, qui devrait être débattue et adoptée dans les mois à venir. Une loi qui doit définir clairement les missions socles des infirmiers, mettre en place la consultation infirmière, autoriser la prescription pour les infirmiers. Il est donc impératif que les travaux parlementaires reprennent sans délai pour aboutir à un vote rapide.
En effet, le Sniil souhaite attirer l’attention sur l’importance des négociations conventionnelles, dont l’ouverture est corrélée à l’adoption de cette loi infirmière. Ces négociations sont indispensables à la fois pour encadrer les nouvelles compétences et pour revaloriser les actes, dont le montant est gelé depuis 2009 pour certains.
Il est urgent de ne plus faire attendre une profession qui a déjà largement fait preuve de patience et qui subit aujourd’hui une perte d’attractivité. Avec une diminution significative de 7,3 % des bénéfices en 2022, la situation financière des infirmiers libéraux se dégrade. Si ce signal d’alerte n’interpelle pas suffisamment le gouvernement, la baisse du nombre d’infirmiers libéraux devrait le faire. Comment espérer maintenir une politique de soins à domicile efficace pour répondre au vieillissement de la population sans les infirmiers libéraux ?
Le Sniil réaffirme sa volonté de travailler en étroite collaboration avec les nouveaux ministres. Nous sommes convaincus que des échanges constructifs et des décisions rapides permettront de répondre aux attentes et besoins des infirmières et infirmiers libéraux afin d’offrir les meilleures conditions de prise en charge à nos patients. Nous espérons toutefois que notre nouveau ministre restera en poste assez longtemps afin de pouvoir mettre en place les réformes nécessaires à notre système de santé.
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