Appel à la mobilisation : ne mélangeons pas les combats
Certaines organisations syndicales appellent les IDEL à faire la grève des nouvelles prises en charge les 2, 3 et 4 décembre pour faire écho à la mobilisation des médecins la même semaine. Pour le Sniil, cette mobilisation risque de discréditer la parole de la profession.
Contrairement aux médecins (et aux kinésithérapeutes) qui sont actuellement en négociations conventionnelles une grève permet de mettre la pression sur les instances, la profession infirmière n’a pas de négociations en cours. Une action dans ces conditions ne peut que discréditer la voix des IDEL pour les prochaines discussions avec les instances.
Cet appel à la mobilisation ne peut avoir que des fins démagogiques. En effet, très peu de nouvelles prises en charge sont réalisées les week-ends et encore moins sur une période où les cabinets médicaux seront désertés. Le potentiel impact de ce mouvement est donc très limité.
Le Sniil est bien conscient des difficultés de terrains que rencontre la profession et les remonte lors des différents entretiens qui se multiplient ces dernières semaines. Le Ministère doit prendre en compte les attentes de la profession s’il souhaite permettre le maintien à domicile. Seule une vraie volonté politique pourra rendre cela possible.
Le Sniil préfère un mouvement de contestation rassemblant l’ensemble des organisations tout en donnant du sens aux revendications que nous portons.